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    Singing in the rain

     

    Notre crachin est revenu,

    Après tous ces jours de tempête,

    Le bon stufagn* tant attendu,

    Ce soir nous lui ferons la fête !

     

    Nous aimons la pluie, qui l’eût cru,

    Celle qui arrose nos têtes

    Avec ses légers grains ténus,

    Ne nous dites pas que c’est bête !

     

    Hé oui, comme les escargots,

    Nous ne sortons que sous la pluie,

    Le soleil est un grand défaut !

     

    Tu as le visage trempé,

    Viens, ma chérie, que je t’essuie,

    Sous la pluie nous allons chanter !

     

                      Dông Phong

                          21.1.2015

      

    * Le crachin, en breton

     

     


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    Monologue 32

     

    Voilà les premières fleurs,

    Et les oiseaux sont en-chanteurs !

    Chérie, sortons nous promener,

    Quand tu auras bien déjeuné !

     

                            12.3.2016

     

     


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  • En guise d’introduction

     

    Vers de terre d’Armorique

     

    Je ne suis qu’un tout petit ver

    Qui rêvait d’un bel univers…

    Je l’ai trouvé en Armorique,

    Pays de danses et de musiques.

     

    Rythmé par mes sabots bretons,

    De Saint Avé à Quiberon

    Je baguenaude, nez en l’air,

    Humant les parfums de la mer.

     

    Puis de Plouharnel à Carnac,

    En allégeant mes botez koad,

    J’écoute les merles qui chantent

    Merlin l’Enchanteur dans la lande.

     

    Brusquement, douze farfadets

    Me prennent la main pour danser,

    En me chahutant : « Hé aotrou,

    D’où tu viens, connais-tu l’Ankou ? »

     

    Muet, je brave le noroît,

    Oubliant le crachin si froid

    Qui lave les fiers menhirs :

    Mon âme est devenue granit.

     

    Mais au printemps, les fleurs d’ajonc

    M’offriront bien d’autres chansons…

    Voilà pourquoi, mes bons amis,

    Mes vers veulent chanter : merci !

     

                                     12.12.2008

     

     


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     Chers ami(e)s,

    À la demande de plusieurs correspondants, je vais publier sur ce blog les poèmes de mon livre :

     

    Dông Phong

     

    Vers de terre d’Armorique

     

    2010 – 72 pages

    ISBN 9782748356205

     

    Éditions Publibook, Paris

    14, rue des Volontaires

    75015 PARIS – France

    Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55

    http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782748356205 

     

    Bien cordialement.

    Dông Phong

     

     Préface

     

    À un passeur-poète sans frontières dans une écluse sous la lune.

     Préfacer un poète, est-ce un poème ? Cela ne se peut quand on ne joue pas dans la même cour. Moi je n’y arriverai pas. Parmi les sujets sur lesquels on se retrouve, il y a certainement notre Bretagne et son Viet-nam, qu’il veut bien faire mien un moment. Au Tonkin j’ai connu les atmosphères humides et froides, les bruines et les crachins comme chez nous, pas trop froids, mais assez prégnants pour qu’on s’en souvienne. Cela donne une nature toute en nuances, sujette au climat, on pourrait dire assaisonnée. A Hué ou Hoi-an, nous eûmes rendez-vous avec l’Histoire, la mer, à Saïgon avec la foule et Chuc mung nam moi !

     Ces beautés, ces ambiances, Dông Phong a dû les quitter. La Bretagne, timide, ne lui a pas demandé ses papiers, n’a pas suggéré qu’il abandonne ses racines. Non, elle s’est enrichie d’elles, de lui. À Saint Avé, il dit qu’il y a trouvé un havre de paix. Tant mieux pour lui, pour nous et Bevet Sant Teve !

     Pour décrire les nuances armoricaines, il fait feu de tout bois. J’ai retenu deux mots, plutôt deux titres : « l’écluse » et « le passeur ». La Bretagne, une écluse, pourquoi pas ? Raccourci pour changer de niveau, l’image mérite d’être creusée. Combien de passages, de sassages, pour lui, le passeur dual qui l’emprunte et nous tous les Bretons, derrière lui, suivant le joueur de flûte sous la lune ?

    Pourquoi pas… ?

     

    30 6 2010

    Yves Lainé

    Président de l’Association des Écrivains Bretons (AEB)

     

     

     

     

     


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    La tmescaline 2

     

    (Jeu poétique de Temps-Pestif*)

     

    Quelques câlins, matin et soir,

    Nous auraient fait beaucoup de bien.

    Mais, à mon plus grand désespoir,

    Tu t’enfermes, ne voulant rien.

     

                       5.1.2018

     

    * Voir le règlement sur http://temps-pestif.over-blog.org/2018/01/la-tmescaline.html 

     

     

     


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