• Hồ  Xuân  Hương (10)

    Une poétesse rebelle

     

    Sư hổ mang

     

    Chẳng phải Ngô, chẳng phải ta,

    Đầu thì trọc lóc, áo không tà.

    Oản dâng trước mặt dăm ba phẩm,

    Vãi núp sau lưng sáu bảy bà.

    Khi cảnh, khi tiu, khi chũm chọe,

    Giọng hì, giọng hỉ, giọng hi ha.

    Tu lâu có lẽ sẽ lên sư cụ,

    Ngất nghểu tòa sen nọ đó mà.

     

     

    Traduction par Dông Phong :

     

    Le bonze cobra1 

     

    Il n’est ni de Chine ni de notre pays2,

    Rasibus est son crâne et non ourlés ses habits.

    En public il se contente des gâteaux de riz offerts en quelques cônes3,

    Mais en cachette six ou sept dévotes lui sont très bonnes.

    Ponctué de coups de gong, de clochette et de cymbale,

    La voix pleurnicharde ou joyeuse, il braie comme un âne.

    À force de jouer au moine, il finira bien Vénérable,

    Pour se jucher sur un trône de lotus4 honorable.

     

     

    1. ‘‘Bonze cobra’’ : expression pour désigner les bonzes qui transgressent les règles d’ascèse du bouddhisme (interdiction de manger des aliments d’origine animale, de boire de l’alcool, d’avoir des relations sexuelles, etc…).

    2. Les textes et les prières bouddhistes étaient souvent en sanskrit que les gens du peuple ne comprenaient pas.

    2. C’est-à-dire qu’il est bien végétarien dans le respect de l’ascèse. 

    3. Siège des bouddhas.

     

     

     

     


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  • Hồ  Xuân  Hương (9)

    Une poétesse rebelle

     

    Lấy chồng chung

     

    Chém cha cái kiếp lấy chồng chung,

    Kẻ đắp chăn bông kẻ lạnh lùng.

    Năm thì mười họa chăng hay chớ,

    Một tháng đôi lần có cũng không.

    Cố đấm ăn xôi, xôi lại hẩm,

    Cầm bằng làm mướn, mướn không công.

    Thân này ví biết dường này nhỉ,

    Thà trước thôi đành ở vậy xong.

     

     

     

    Traduction par Dông Phong :

     

    D’avoir un mari commun 

     

    Maudit soit le sort des femmes à mari commun,

    Quand l’une se couvre d’une couette ouatée, l’autre grelotte dans son coin.

    Au hasard des nuits avec et des nuits sans,

    Une ou deux fois par mois, on est comblé rarement.

    On fait n’importe quoi pour gagner son riz, mais le riz est déjà altéré,

    On sert de domestique, sauf qu’on n’est jamais payé.

    Un tel sort, si je l’avais su ainsi,

    Je serais restée célibataire sans souci.

     

     


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    Le thyrse 7

    (Jeu poétique de Temps-Pestif)

     

    Un petit thyrse de lilas

    Pour remercier Temps-Pestif

    De ce merveilleux jeu festif

    Qui me sort loin de mon EHPAD.

     

                         7. 6.2022

     


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    Le thyrse 6

    (Jeu poétique de Temps-Pestif)

     

    Comme un thyrse qui perd ses fleurs

    Une à une en fin de saison,

    Ils* voient leurs rêves qui s’en vont

    Quand le temps remplit son compteur.

     

    * Les Vieux, chanson de Jacques Brel (1963).

     

                         7. 6. 2022

     


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    Le thyrse 5

    (Jeu poétique de Temps-Pestif)

     

    Sur les thyrses d’un buddleia,

    Un couple de papillons blancs

    Se courtise bien tendrement.

    Mais leur amour ne dure pas.

     

                          28.5. 2022

     


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