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Sonnet à Mohammed et Ben
Sonnet à Mohammed et Ben
Pour Gigi et deux Henri*
Malgré tous ces meurtriers fous,
Qui nous ont fait croiser l’Ankou**,
Chers amis Mohammed et Ben,
Vous avez su rester bien zen.
Vous avez raison après tout,
Votre calme est un grand atout
Contre ces abrutis cruels,
Qui se croient bénis du ciel.
Je vous salue, braves croyants,
Je ne connais pas vos prières,
Moi qui ne suis qu’un mécréant.
Quelle qu’elle soit notre peau,
En ce monde nous sommes frères,
Oui, proclamons-le fort et haut !
Dông Phong, 23 novembre 2015
* Gigi Le Merdy, Henri Copin et Henri Philibert, auteurs du très beau livre « Croisez l’Ankou, Restez zen », Éditions Opéra, 2010.
** La Mort, dans la mythologie bretonne.
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Commentaires
2henri de nantesVendredi 27 Novembre 2015 à 22:18je crois que c'est à cela qu'on reconnaît un poète
non pas à l'injonction : poètes, vos papiers !
mais plutôt : poètes, vos sonnets !
c'estcelui qui a besoin de répondre aux sursauts du temps
par des mots qu'il agence, par un sens qu'il y enclôt.
Bienvenue au poète dans la cité, il y a place entière !
Merci Dong Phong
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Samedi 28 Novembre 2015 à 07:51
Merci, cher Henri, de ta visite et de ton aimable commentaire.
La poésie nous permet de résister à la barbarie.
Très amicalement.
Dông Phong
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Merci Dông Phong pour ce nouveau sonnet ( décidément un format qui te sied si bien !) imprégné de la plus belle humanité qui soit. Tous autant que nous sommes, ne sommes nous pas avant tout, des citoyens du monde ?
Ton poème vient nous le rappeler ardemment, merci encore à toi pour l'éloquent symbole qu'il contient.
En toute amitié et en totale symbiose avec toi,
Jakez
Merci, cher Jakez, de ton aimable commentaire.
Oui, la culture et la poésie sont nos armes contre les barbares.
Amitiés.
Dông Phong