• Vers de terre d'Armorique (pp. 18*19)

     

     

           Đèo Ba Đội

     

    Một đèo, một đèo, lại một đèo,

    Khen ai khéo tạc cảnh cheo leo.

    Cửa son đỏ loét tùm hum nóc,

    Hòn đá xanh rì lún phún rêu.

    Lắt lẻo cành thông cơn gió thốc,

    Đầm đìa lá liễu giọt sương gieo.

    Hiền nhân quân tử ai là chẳng,

    Mỏi gối chồn chân vẫn muốn trèo.

     

                                              Hồ Xuân Hương

     

    Nhại :

     

             Mưa phùn Quiberon

     

    Mưa phùn, mưa phùn, vẫn mưa phùn,

    Rét ghê gió bấc cứ thổi phun.

    Cửa sông khép lạch, đăng đứng xững,

    Con diệc ngửng đầu, cổ gật run.

    Cái ghe xô động, dây cọt kẹt,

    Cột chính mất buồm, ngọn lay rung.

    Chủ chài thủy thủ ai cũng ướt,

    Điếu nguội thuốc tàn phải hít hun.

     

                                                                  29.5.2006

     

     

    Traduction :

     

    Le col de Ba Đội* 

     

    Un col, un col, encore un col,

    Loué soit celui qui sculpta ce paysage suspendu loin du sol.

    Une porte vermeil rougeoie sous son faîte touffu,

    Un rocher verdit couvert d’un mince manteau moussu.

    Courbant les branches de pin un tourbillon force son chemin,

    Trempant la feuille de saule perle la rosée du matin.

    Des sages, des hommes bien nés, personne ne veut renoncer,

    Genoux fourbus, pieds meurtris, tous désirent encore escalader.   

     

                                                       Hồ Xuân Hương

     

    Imitation :

     

    Le crachin à Quiberon

     

    Le crachin, le crachin, encore le crachin,

    Qu’il fait froid sous le noroît qui souffle et qui asperge sans fin.

    L’embouchure ferme son chenal, le phare se dresse là désœuvré,

    Un héron lève la tête, son cou se balance en tremblant.

    La barque** est chahutée, ses cordes grincent en gémissant,

    Le grand mât perd sa voile, sa pointe se fait secouer.

    Patron pêcheur, matelots, tous se mouillent également,

    Pipe refroidie, tabac éteint, ils doivent aspirer fort pour rallumer.

     

     

    * Poème érotique de la poétesse Hồ Xuân Hương (fin XVIIIe - début XIXe siècle).

    ** En viêtnamien, ghe (barque) signifie aussi sexe de femme, et le mât représente celui de l’homme.

     


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