• Des poètes de ma terre lointaine (p. 28)

    Hàn Mặc Tử (5)

    Un malheureux prodige

     

     

    Gái quê

     

    Xuân trẻ, xuân non, xuân lịch sự,
    Tôi đều nhận thấy trên môi em,
    Làn môi mong mỏng tươi như máu,
    Đã khiến môi tôi mấp máy thèm.

    Từ lúc tóc em bỏ trái đào
    Tới chừng cặp má đỏ au au,
    Tôi đều nhận thấy trong con mắt
    Một vẻ thơ ngây và ước ao.

    Lớn lên em đã biết làm duyên,
    Mỗi lúc gặp tôi che nón nghiêng,
    Nghe nói ba em chưa chịu nhận
    Cau trầu của khách láng giềng bên.

     

                                       (Gái quê)

     

    Traduction par Đông Phong :

     

     

    Une jeune fille de ma campagne 

     

    Printemps jeune, printemps fragile, printemps élégant,

    Tous ces printemps, je les ai vus sur tes lèvres rougies,

    Ces lèvres minces et fraîches comme le sang,

    Qui ont fait trembler mes propres lèvres d’envie.

     

    Depuis que la coupe en pêches1 a quitté tes cheveux

    Jusqu’au temps présent où tes joues ont bien rosi,

    J’ai toujours aperçu dans tes yeux

    Une lueur d’innocence mais pleine de désirs.

     

    Maintenant grandie, tu sais déjà jouer de ton charme,

    Et quand tu me rencontres, tu te caches sous ton chapeau incliné,

    Mais la rumeur dit que ton père ne veut pas encore accepter

    Le bétel et l’arec2 de tous les voisins du village.

     

    1. Les enfants avaient leurs cheveux taillés en forme de pêches.

    2. Le bétel et les noix d’arec servaient de cadeaux de fiançailles.

     


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