• Les saisons qui passent

     

    Les saisons qui passent

     

    Notre xuân* ne reviendra pas

    Lorsque les années s’accumulent

    Et que la mémoire recule.

    Ho ! calmos, regardons par là !

     

    Le jardin offre avec éclat

    Primevères et renoncules,

    Que les taupes gaîment bousculent,

    En se moquant de notre chat.

     

    Pauvre vieux accroché aux branches,

    J’attends l’été porteur d'espoir,

    Bercé par les merles qui chantent.

     

    Mais l’automne déjà menace

    De venir avec son mois noir**,

    Accompagné des jours sans grâce.

                    

     

    * Xuân ou printemps en vietnamien, métonymie pour dire jeunesse.

    ** Miz du, le mois noir, c’est-à-dire novembre en breton.

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Jakez
    Dimanche 15 Mars 2015 à 09:32

    Encore un sonnet de belle inspiration sur le cycle des saisons........ avant que le printemps calendaire ne s'invite très prochainement. Allez ami Dông Phong ! profitons du temps présent, en pensant que bientôt les fleurs, le jaune en particulier avec la jonquille, la primevère, le colza et le forsythia, le rose avec le cerisier,  le blanc ou le mauve avec le lilas,  sans oublier les marronniers, les rosiers, le lotus blanc, vont venir prochainement enchanter nos regards...........et tous ces chants d'oiseau qui dès avril, vont venir "éblouir" nos oreilles.

    Oui avant de penser à "miz du", goûtons sans limite,, au charme  du "Carpe diem", pour une vraie communion avec la nature, qui nous console tant des désunions des hommes, de ceux qui après des millénaires, n'ont encore rien compris !

    HEUREUSEMENT  LES POETES !!!!

    Bon dimanche à toi et aux tiens,

    En toute amitié,

    Jakez

     

     

    2
    Dimanche 15 Mars 2015 à 11:59

    Bien cher Jakez,

    Je te remercie de ton aimable commentaire, très consolant.

    Mais :

    Qui donc pourrait trouver riante la nature

    Quand une âpre douleur sans répit le torture ?

    (Extrait du Kim Vân Kiều, de Nguyễn Du (1765-1820), traduit en vers français par René Crayssac en 1926).

     

    Bon dimanche, avec toute mon amitié.

    Dông Phong

     

    3
    Jakez
    Dimanche 15 Mars 2015 à 15:53

    Je te comprends tellement cher Dông Phong, mais pour nous qui nous sommes que de passage, ce que certains ont un peu tendance à oublier, la nature demeure, pas toujours il est vrai, car elle aussi a ses colères  (d'ailleurs souvent dues à l'homme), oui la nature si elle ne guérit pas, peut parfois atténuer quelque peu nos douleurs morales et faire oeuvre de consolation. Les livres également, et pas que ceux de Poésie, lire Pierre Rabhi, Albert Jacquard, ou bien encore Boris Cyrulnick, hommes de grandes sagesse, sont tellement précieux en ce sens.

    Grand courage à toi et à tes chers,

    Jakez

     

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