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Par Dông Phong le 14 Février 2018 à 06:02
Qui est donc ce Saint Valentin,
Un vrai saint homme ou un coquin,
Complice des marchands de fleurs
Dont il est un grand promoteur ?
14.2.2018
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Par Dông Phong le 9 Février 2018 à 05:23
Monologue 31
« Tu aimes presser les oranges,
Mais je ne suis qu’un clavier,
De mes touches aie pitié ! »
- Quelle est donc cette voix étrange ?
11.3.2016
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Par Dông Phong le 2 Février 2018 à 05:28
14. B51-B60
B51
Bói ra ma, quét nhà ra rác.
Un nécromancien trouve toujours des fantômes, un balai trouve toujours des ordures.
C’est évident, on ne trouve que ce que l’on veut bien trouver.
B52
Bóng trăng khi khuyết khi tròn,
Của đời chơi mãi có mòn được đâu.
La lune est parfois échancrée parfois ronde,
Mais les jouets de la vie ne sont jamais usés.
Mais c’est l’homme qui est usé avec le temps.
B53
Bốn cẳng là bò, bốn giò là lợn.
Quatre pattes, c’est vache, quatre jambons, c’est cochon.
Il y a des gens qui se contentent de ces preuves approximatives.
B54
Bông chi thơm lạ thơm lùng,
Thơm cây thơm rễ, người trồng cũng thơm !
Quelle fleur avec un parfum si extraordinaire,
Qui parfume la plante et ses racines, et même celui qui l’a plantée sent bon aussi !
Un joli compliment pour une belle famille !
B55
Bơ vơ như gà con lạc mẹ.
Égaré comme un poussin qui a perdu sa mère.
On dit aussi en vietnamien : « perdu comme un chien qui ne retrouve pas sa maison ».
B56
Bới bèo ra bọ.
En grattant le tas de lentilles d’eau on trouvera des vers.
En fouillant bien on trouvera toujours quelque chose.
B57
Bới lông tìm vết.
Écarter les poils pour chercher la cicatrice.
Équivalents français : chercher la petite bête ; chercher des poux sur la tête de quelqu’un.
B58
Bợm già mắc bẫy cò ke.
Vieil aigrefin qui tombe dans un simple piège.
Équivalent français : tel est pris qui croyait prendre.
B59
Bù nhìn giữ dưa.
Épouvantail qui garde les melons.
Équivalent français : faire la potiche.
B60
Bụng cóc ngỡ bụng bò.
Cœur de crapaud qui se prend pour cœur de bœuf.
Équivalent français : la grenouille qui se prend pour un bœuf.
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Par Dông Phong le 28 Janvier 2018 à 10:24
Avant-propos
La maladie d’Alzheimer est un grand malheur injuste.
Et par la cruauté du sort, depuis 2013 elle a frappé ma chère épouse, ma muse rencontrée il y a plus de cinquante ans.
Impuissant, je la vois sombrer petit à petit.
J’essaie de « m’accrocher aux branches » pour pouvoir continuer à l’aider. Et aussi à vivre.
Grâce, en particulier, à ces quatrains griffonnés de temps en temps, des pâles imitations des « rubaiyat » d’Omar Khayyam, une chronique du malheur.
Chacun traîne ses problèmes,
Chacun subit son destin …
Mais pour la muse que j’aime,
Ma plume oublie ses chagrins.
« Amour, compassion, joie, équanimité ! », me dis-je chaque jour en essayant de mettre en pratique, avec beaucoup de peine, ces « Quatre Illimités » bouddhistes.
Đông Phong Nguyễn Tấn Hưng
Hiver 2017-2018
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Par Dông Phong le 26 Janvier 2018 à 05:48
Chers ami(e)s,
J’ai le grand plaisir de vous informer que « Les monologues d’un aidant » viennent d’être publiés dans mon 22ème opus :
Nguyễn Tấn Hưng
Les monologues d’un aidant
Préface de Henri Copin
136 pages
ISBN : 978-2-35664-139-7
Éditions Joseph Ouaknine
54, rue du Moulin à vent
F-93100 Montreuil
FRANCE
Tél. : (0033) 1 48 70 06 59
Courriel : joseph@ouaknine.fr
Bien cordialement.
Đông Phong
Préface
Aider, aimer
Henri Copin
Université de Nantes
Académie Littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire
A mille ans d’écart, deux hommes, deux poètes, Nguyen Tan Hung et Omar Khayyam, se retrouvent sur une même note tenue. Ils accordent leurs voies, et d’une même voix disent la splendeur horrible du monde. Sa désespérante beauté, son insondable énigme, sa souffrance éternelle, lardée de splendides joies infimes. Aux mystères contradictoires d’un univers indifférent, dont le sens échappe comme eau filant entre les doigts, ils opposent le filet de cristal des mots lancés à la capture de moments de grâce, de perles d’oubli, d’ivresses lucides et douces, de rires silencieux, de caresses sur des peaux amies, aimées, présentes, disparues.
Dans leurs quatrains fraternels, à l’éternité répond le fugace. A l’infini, l’instant. A l’insondable la gorgée de vin, le roucoulement de la tourterelle, le parfum tenace du bonheur évanoui. A l’oubli répond le rappel des mots, la berceuse du rythme. Aux années lumières des galaxies répond le flacon d’alcool ami, l’inflexion de la voix chère qui ne se tait pas.
Omar Khayyam d’Ispahan, l’un des plus grands savants de l’histoire humaine, sondait l’espace, savait calculer le monde et mesurer le temps. Il en concluait qu’il ne savait rien, que tout était vain qui dépassait son entendement. Sagesse. Le vin était son recours, un vin mystique, une ivresse simulée, une posture face au monde, la seule viable, lucide et tendre. Chante le vin, Omar, le désir, l’oubli, le parfum des aimées et des jardins, la nuit !
Nguyen Tan Hung de Bretagne, grand érudit, homme d’aujourd’hui, lettré, sage, est bouddhiste de philosophie et breton d’adoption. Il sait lire, traduire et commenter les textes anciens du Vietnam, première patrie, et puis chanter en vers français de toutes sortes sa terre d’Armorique d’adoption. Sagesse. Chante l’exil et les patries, Hung, l’accueil et la nostalgie, le parfum des genêts et celui de l’aimée, son aimée !
Car voici que l’aimée a levé l’ancre vers des rivages flous, que bordent l’angoisse, et la souffrance, et l’oubli de soi et du monde. Elle reste là par tous les souvenirs, la présence, la vie ressouvenue. Et elle est en partance à chaque instant, les amarres larguées, la boussole s’affole. Où va-t-elle se perdre, avec ses yeux qui se vident, et sa colère parfois ?
Et son aimant, son amant, son aidant passe par toutes les phases du désarroi. Il s’en veut, il se raisonne, il s’épuise, il prend à témoin les oiseaux, les fleurs, la brise, la Prius même… Il se contraint à la sage soumission à l’ordre des choses, mais ce n’est pas trop simple… Il y a la raison, la sagesse, le recours aux valeurs du Juste Milieu. Il y a l’humour, politesse suprême. Il y a les menus présents quotidiens précieux de la vie, une fleur, un oiseau, une brise. Il y a l’effort, la contrainte.
Il y a la souffrance qui dépouille le vieil homme et le laisse nu. Ce qui reste s’appelle l’amour. Amour fou. Il chante sa muse, sa compagne, sa femme aimée, toujours aimée. Nous sommes impermanence, reste l’amour, revécu à petites touches, petits souvenirs, petites impressions qui refont la vie intense, d’amour et d’eau fraîche.
On pourrait se sentir en trop dans ces monologues. Ils sont en fait autant de dialogues, sans l’écho. Mais le poète est celui qui nous invite à vivre, avec lui, ce qui a valeur pour tous les hommes. Armé de la seule arme qui vaille, arme pure du langage, Dông Phong le poète, qui chaque jour nourrissait son blog comme un passereau offre la becquée à ses oisillons, Dông Phong nourrit désormais Hung de ses quatrains, dépouillés, ivres d’essentiel, nus et vitaux, avec leur cadence si juste qui réplique au séisme. Ses quatrains tombent sous le sens.
Que reste-t-il dans les décombres du départ qui se lit chaque jour ? L’amour. Au-delà de tout, l’amour, et celle qui le porta. Amour qui ne peut se dire, qui est porté par les sons agencés comme un chant aux innombrables variations, familier, lyrique, drôle, tendre, amer, intense, léger…
Il incombe parfois au préfacier de rudes missions, qu’il tente d’accomplir au nom de l’amitié. Ici il le fait au nom de l’admiration devant le chemin de vérité que montre le poète dans son chant d’amour fou, monologue de l’aimant, chant pour l’aimée.
Henri Copin, Janvier 2018
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Par Dông Phong le 19 Janvier 2018 à 04:57
Monologue 30
Il lui est venu,
Ce sale virus*…
Pourquoi tant de peine
Pour celle que j’aime ?
Port Haliguen, 8.3.2016
* D’une violente gastroentérite
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Par Dông Phong le 12 Janvier 2018 à 05:53
13. B41-B50
B41
Béo như bồ sứt cạp.
Gras comme un gros panier dont la torche est cassée.
Vraiment très gros et très gras.
B42
Bên khinh, bên trọng.
Un côté méprisé, l’autre respecté.
Équivalent français : deux poids deux mesures.
B43
Bên ngoại cũng kính, bên nội cũng vái.
Respecter le côté maternel et vénérer autant le côté paternel.
Équivalent français : ménager la chèvre et le chou.
B44
Bệnh ngoài miệng chui vào, vạ trong miệng trào ra.
Les maladies pénètrent par la bouche, les ennuis se répandent de la bouche.
Équivalent français : trop parler nuit.
B45
Bệnh quỷ có thuốc tiên.
Aux maladies du diable il y a des remèdes d’immortel.
Équivalent français : aux grands maux, les grands remèdes.
B46
Biết đâu là tổ con chuồn chuồn.
Qui sait où se trouve le nid de la libellule.
Équivalents français : le dessous des cartes ; la face cachée des affaires.
B47
Biết người biết của.
Reconnaître les hommes et les biens.
C’est le comportement d’une personne avisée.
B48
Bình chân như vại.
Avoir les pieds aussi stables que ceux d’une jarre.
Rester impassible devant les événements.
B49
Bình mới rượu cũ.
Fiole nouvelle alcool ancien.
Histoire ancienne sous de nouveaux habillages.
B50
Bò cười trâu ngã.
Le bœuf se moque du buffle qui tombe.
Équivalent français : le borgne qui se moque de l’aveugle.
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