•  

     

    Qui est donc ce Saint Valentin,

    Un vrai saint homme ou un coquin,

    Complice des marchands de fleurs

    Dont il est un grand promoteur ?

     

                        14.2.2018

     

     

     


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  • Monologue 31

     

    « Tu aimes presser les oranges,

    Mais je ne suis qu’un clavier,

    De mes touches aie pitié ! »

    - Quelle est donc cette voix étrange ?

     

                            11.3.2016

     

     

     


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    14. B51-B60

    B51

    Bói ra ma, quét nhà ra rác.

    Un nécromancien trouve toujours des fantômes, un balai trouve toujours des ordures.

     

    C’est évident, on ne trouve que ce que l’on veut bien trouver.

     

    B52

    Bóng trăng khi khuyết khi tròn,

    Của đời chơi mãi có mòn được đâu.

    La lune est parfois échancrée parfois ronde,

    Mais les jouets de la vie ne sont jamais usés.

     

    Mais c’est l’homme qui est usé avec le temps.

     

    B53

    Bốn cẳng là bò, bốn giò là lợn.

    Quatre pattes, c’est vache, quatre jambons, c’est cochon.

     

    Il y a des gens qui se contentent de ces preuves approximatives.

     

    B54

    Bông chi thơm lạ thơm lùng,

    Thơm cây thơm rễ, người trồng cũng thơm !

    Quelle fleur avec un parfum si extraordinaire,

    Qui parfume la plante et ses racines, et même celui qui l’a plantée sent bon aussi !

     

    Un joli compliment pour une belle famille !

     

    B55

    Bơ vơ như gà con lạc mẹ.

    Égaré comme un poussin qui a perdu sa mère.

     

    On dit aussi en vietnamien : « perdu comme un chien qui ne retrouve pas sa maison ».

     

    B56

    Bới bèo ra bọ.

    En grattant le tas de lentilles d’eau on trouvera des vers.

     

    En fouillant bien on trouvera toujours quelque chose.

     

    B57

    Bới lông tìm vết.

    Écarter les poils pour chercher la cicatrice.

     

    Équivalents français : chercher la petite bête ; chercher des poux sur la tête de quelqu’un.

     

    B58

    Bợm già mắc bẫy cò ke.

    Vieil aigrefin qui tombe dans un simple piège.

     

    Équivalent français : tel est pris qui croyait prendre.

     

    B59

    Bù nhìn giữ dưa.

    Épouvantail qui garde les melons.

     

    Équivalent français : faire la potiche.

     

     

    B60

    Bụng cóc ngỡ bụng bò.

    Cœur de crapaud qui se prend pour cœur de bœuf.

     

    Équivalent français : la grenouille qui se prend pour un bœuf.

     

     

     


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  • Avant-propos

      

    La maladie d’Alzheimer est un grand malheur injuste.

    Et par la cruauté du sort, depuis 2013 elle a frappé ma chère épouse, ma muse rencontrée il y a plus de cinquante ans.

    Impuissant, je la vois sombrer petit à petit.

    J’essaie de « m’accrocher aux branches » pour pouvoir continuer à l’aider. Et aussi à vivre.

    Grâce, en particulier, à ces quatrains griffonnés de temps en temps, des pâles imitations des « rubaiyat » d’Omar Khayyam, une chronique du malheur.

    Chacun traîne ses problèmes,

    Chacun subit son destin …

    Mais pour la muse que j’aime,

    Ma plume oublie ses chagrins.

     

    « Amour, compassion, joie, équanimité ! », me dis-je chaque jour en essayant de mettre en pratique, avec beaucoup de peine, ces « Quatre Illimités » bouddhistes.

     

    Đông Phong Nguyễn Tấn Hưng

    Hiver 2017-2018

     

      

     

     

     

     


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     Chers ami(e)s,

     

    J’ai le grand plaisir de vous informer que « Les monologues d’un aidant » viennent d’être publiés dans mon 22ème opus :

      

    Nguyễn Tấn Hưng

     

    Les monologues d’un aidant

     

    Préface de Henri Copin

     

    136 pages

    ISBN : 978-2-35664-139-7

     

    Éditions Joseph Ouaknine

    http://www.ouaknine.fr  

    54, rue du Moulin à vent

    F-93100 Montreuil

    FRANCE

    Tél. : (0033) 1 48 70 06 59

    Courriel : joseph@ouaknine.fr 

     

     

    Bien cordialement.

    Đông Phong

     

     Préface

     

    Aider, aimer

     

    Henri Copin

    Université de Nantes

    Académie Littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire 

     

    A mille ans d’écart, deux hommes, deux poètes, Nguyen Tan Hung et Omar Khayyam, se retrouvent sur une même note tenue. Ils accordent leurs voies, et d’une même voix disent la splendeur horrible du monde. Sa désespérante beauté, son insondable énigme, sa souffrance éternelle, lardée de splendides joies infimes. Aux mystères contradictoires d’un univers indifférent, dont le sens échappe comme eau filant entre les doigts, ils opposent le filet de cristal des mots lancés à la capture de moments de grâce, de perles d’oubli, d’ivresses lucides et douces, de rires silencieux, de caresses sur des peaux amies, aimées, présentes, disparues.

    Dans leurs quatrains fraternels, à l’éternité répond le fugace. A l’infini, l’instant. A l’insondable la gorgée de vin, le roucoulement de la tourterelle, le parfum tenace du bonheur évanoui. A l’oubli répond le rappel des mots, la berceuse du rythme. Aux années lumières des galaxies répond le flacon d’alcool ami, l’inflexion de la voix chère qui ne se tait pas.

    Omar Khayyam d’Ispahan, l’un des plus grands savants de l’histoire humaine, sondait l’espace, savait calculer le monde et mesurer le temps. Il en concluait qu’il ne savait rien, que tout était vain qui dépassait son entendement. Sagesse. Le vin était son recours, un vin mystique, une ivresse simulée, une posture face au monde, la seule viable, lucide et tendre. Chante le vin, Omar, le désir, l’oubli, le parfum des aimées et des jardins, la nuit !

    Nguyen Tan Hung de Bretagne, grand érudit, homme d’aujourd’hui, lettré, sage, est bouddhiste de philosophie et breton d’adoption. Il sait lire, traduire et commenter les textes anciens du Vietnam, première patrie, et puis chanter en vers français de toutes sortes sa terre d’Armorique d’adoption. Sagesse. Chante l’exil et les patries, Hung, l’accueil et la nostalgie, le parfum des genêts et celui de l’aimée, son aimée !

    Car voici que l’aimée a levé l’ancre vers des rivages flous, que bordent l’angoisse, et la souffrance, et l’oubli de soi et du monde. Elle reste là par tous les souvenirs, la présence, la vie ressouvenue. Et elle est en partance à chaque instant, les amarres larguées, la boussole s’affole. Où va-t-elle se perdre, avec ses yeux qui se vident, et sa colère parfois ?

    Et son aimant, son amant, son aidant passe par toutes les phases du désarroi. Il s’en veut, il se raisonne, il s’épuise, il prend à témoin les oiseaux, les fleurs, la brise, la Prius même… Il se contraint à la sage soumission à l’ordre des choses, mais ce n’est pas trop simple… Il y a la raison, la sagesse, le recours aux valeurs du Juste Milieu. Il y a l’humour, politesse suprême. Il y a les menus présents quotidiens précieux de la vie, une fleur, un oiseau, une brise. Il y a l’effort, la contrainte.

    Il y a la souffrance qui dépouille le vieil homme et le laisse nu. Ce qui reste s’appelle l’amour. Amour fou. Il chante sa muse, sa compagne, sa femme aimée, toujours aimée. Nous sommes impermanence, reste l’amour, revécu à petites touches, petits souvenirs, petites impressions qui refont la vie intense, d’amour et d’eau fraîche.

    On pourrait se sentir en trop dans ces monologues. Ils sont en fait autant de dialogues, sans l’écho. Mais le poète est celui qui nous invite à vivre, avec lui, ce qui a valeur pour tous les hommes. Armé de la seule arme qui vaille, arme pure du langage, Dông Phong le poète, qui chaque jour nourrissait son blog comme un passereau offre la becquée à ses oisillons, Dông Phong nourrit désormais Hung de ses quatrains, dépouillés, ivres d’essentiel, nus et vitaux, avec leur cadence si juste qui réplique au séisme. Ses quatrains tombent sous le sens.

    Que reste-t-il dans les décombres du départ qui se lit chaque jour ? L’amour. Au-delà de tout, l’amour, et celle qui le porta. Amour qui ne peut se dire, qui est porté par les sons agencés comme un chant aux innombrables variations, familier, lyrique, drôle, tendre, amer, intense, léger…

    Il incombe parfois au préfacier de rudes missions, qu’il tente d’accomplir au nom de l’amitié. Ici il le fait au nom de l’admiration devant le chemin de vérité que montre le poète dans son chant d’amour fou, monologue de l’aimant, chant pour l’aimée.

     

    Henri Copin, Janvier 2018

     

     

     

     


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    Monologue 30

     

    Il lui est venu,

    Ce sale virus*…

    Pourquoi tant de peine

    Pour celle que j’aime ?

     

                    Port Haliguen, 8.3.2016

     

    * D’une violente gastroentérite

     

     

     


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    13. B41-B50

    B41

    Béo như bồ sứt cạp.

    Gras comme un gros panier dont la torche est cassée.

     

    Vraiment très gros et très gras.

     

    B42

    Bên khinh, bên trọng.

    Un côté méprisé, l’autre respecté.

     

    Équivalent français : deux poids deux mesures.

     

    B43

    Bên ngoại cũng kính, bên nội cũng vái.

    Respecter le côté maternel et vénérer autant le côté paternel.

     

    Équivalent français : ménager la chèvre et le chou.

     

    B44

    Bệnh ngoài miệng chui vào, vạ trong miệng trào ra.

    Les maladies pénètrent par la bouche, les ennuis se répandent de la bouche.

     

    Équivalent français : trop parler nuit.

     

    B45

    Bệnh quỷ có thuốc tiên.

    Aux maladies du diable il y a des remèdes d’immortel.

     

    Équivalent français : aux grands maux, les grands remèdes.

     

    B46

    Biết đâu là tổ con chuồn chuồn.

    Qui sait où se trouve le nid de la libellule.

     

    Équivalents français : le dessous des cartes ; la face cachée des affaires.

     

    B47

    Biết người biết của.

    Reconnaître les hommes et les biens.

     

    C’est le comportement d’une personne avisée.

     

    B48

    Bình chân như vại.

    Avoir les pieds aussi stables  que ceux d’une jarre.

     

    Rester impassible devant les événements.

     

    B49

    Bình mới rượu cũ.

    Fiole nouvelle alcool ancien.

     

    Histoire ancienne sous de nouveaux habillages.

     

    B50

    Bò cười trâu ngã.

    Le bœuf se moque du buffle qui tombe.

     

    Équivalent français : le borgne qui se moque de l’aveugle.

     

     

     

     


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